Le sable, la plage, tout ça sans qu’il ait pu y faire quoi que ce soit. Il avait suivi, tiré, dépité, celui qui disait s’appeler « Love » et qui le prenait pour le jumeau maléfique de Thahan. Sans vouloir admettre qu’il puisse être une personne totalement différente ou le simple jumeau de ce dernier. Il cligna violemment des paupières lorsqu’il du faire face à la confession dérangeante et sans gêne de Love concernant son impudeur… et les « moule-bite ». Mais dans quel monde venait-il de tomber avec ce dégénéré ?!

Il se contenta de dévisager le garçon d’un air vide, complètement siphonné de son énergie par celle complètement barrée du brun avec lui. Et nous n’étions qu’en début de matinée. Comment avait-il fait pour se laisser entrainer par ce mec ? Pourquoi ne s’était-il pas échappé ? Il entendit à peine l’autre nommer leur « duo » « Lozo » dans un coin de son esprit, complètement concentré sur ces questions fortement métaphysiques jusqu’à ce que son cerveau lui envoie un signal de panique.

»Mon petit Juju, à l’eau ! »

Et avant qu’il comprenne, Juzo buvait la tasse. Son esprit poussa un hurlement et il agita les bras dans tout les sens avant de réussir à sortir la tête de l’eau. Il prit une longue inspiration dans un gargouillis rauque et chercha du regard le sale gosse débile qui venait de le jeter dans la mer pour le voir s’agiter comme une idiot dans cinquante centimètres d’eau en criant à la noyade. Juzo considéra qu’il s’était puni lui-même et se contenta donc de lui tourner le dos et de se trainer jusqu’à la plage, à la bordure entre le sable sec et le mouillé pour éviter de se retrouver recouvert. Il sortit sa baguette et lança un Accio pour récupérer tout ses livres tombés dans la flotte avant de tout sécher – lui et son matériel scolaire – d’un coup de baguette.

Il continua pendant ce qu’il lui semblait des heures à regarder ce boulet se plaindre de l’eau, de se noyer – ce qui était faux – et des algues. Il avait l’impression de sentir la fumée lui sortir par les trous de nez et finit par lâcher d’une voix aussi froide que l’arctique.

« Bon. Tu joues à quoi espèce de profond couillon ? Ma patience est à bout. C’était quoi ton but ?? »

Il prit une longue inspiration en serrant les dents. « ET. TU. NE. M’APPELLE. PAS. JUJU. PIGE ? CONNARD ? » finit-il par énoncer en appuyant chaque mot d’un ton grondant.